La délivrance du coeur

Le but de la vie sainte n’est pas d’acquérir de la réputation, de devenir moralement impeccable, de se concentrer ou de devenir savant. C’est l’inébranlable délivrance du cœur qui est l’objet de la vie sainte.

Bouddha

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Les pierres du chemin

On peut aussi bâtir quelque chose de beau avec les pierres du chemin.

Goethe

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Le parfum furtif des fleurs sauvages

Le petit vent agite les rideaux à l’aube amenant le parfum furtif des fleurs sauvages que l’herbe chevauche. Je prends tes mains, ma bien-aimée, tes yeux, à peine ouverts, dans lesquels j’ai tellement voyagé, me sourient.

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Zarathushtra talking to Ahura Mazda

I asked Ahura Mazda to grant me patience.
He said No
Patience is a by-product of tribulations; it isn’t granted, it is earned.

I asked Ahura Mazda to give me happiness.
He said No
I give you blessings. Happiness is up to you.

I asked Ahura Mazda to spare me pain.
He said No
Suffering draws you closer to me.

I asked Ahura Mazda to make my spirit grow.
He said No
You must grow on your own, but I will prune you to make you fruitful.

I asked for all things that I might enjoy in life.
He said No
I will give you life so that you may enjoy all things.

I asked Ahura Mazda to help me love others, as much as he loves me.
He said . . . . Ahhhh, finally you have the idea.
When you were born, you were crying and everyone around you was smiling.
Live your life so that when you die, you’re the one who is smiling and everyone around you is crying.

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Le Cri d’Archimède

Découvrir c’est bien souvent dévoiler quelque chose qui a toujours été là, mais que l’habitude cachait à nos regards.

Koestler

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Des chemins de rose

Si la vie n’est qu’un passage, sur ce passage au moins semons des fleurs.

Montaigne

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Les Djinns

Murs, ville
Et port,
Asile
De mort,
Mer grise
Où brise
La brise
Tout dort.

Dans la plaine
Naît un bruit.
C’est l’haleine
De la nuit.
Elle brame
Comme une âme
Qu’une flamme
Toujours suit.

La voix plus haute
Semble un grelot.
D’un nain qui saute
C’est le galop.
Il fuit, s’élance,
Puis en cadence
Sur un pied danse
Au bout d’un flot.

La rumeur approche,
L’écho la redit.
C’est comme la cloche
D’un couvent maudit,
Comme un bruit de foule
Qui tonne et qui roule
Et tantôt s’écroule
Et tantôt grandit.

Dieu! La voix sépulcrale
Des Djinns!… – Quel bruit ils font!
Fuyons sous la spirale
De l’escalier profond!
Déjà s’éteint ma lampe,
Et l’ombre de la rampe..
Qui le long du mur rampe,
Monte jusqu’au plafond.

C’est l’essaim des Djinns qui passe,
Et tourbillonne en sifflant.
Les ifs, que leur vol fracasse,
Craquent comme un pin brûlant.
Leur troupeau lourd et rapide,
Volant dans l’espace vide,
Semble un nuage livide
Qui porte un éclair au flanc.

Ils sont tout près! – Tenons fermée
Cette salle ou nous les narguons
Quel bruit dehors! Hideuse armée
De vampires et de dragons!
La poutre du toit descellée
Ploie ainsi qu’une herbe mouillée,
Et la vieille porte rouillée,
Tremble, à déraciner ses gonds.

Cris de l’enfer! voix qui hurle et qui pleure!
L’horrible essaim, poussé par l’aquillon,
Sans doute, o ciel! s’abat sur ma demeure.
Le mur fléchit sous le noir bataillon.
La maison crie et chancelle penchée,
Et l’on dirait que, du sol arrachée,
Ainsi qu’il chasse une feuille séchée,
Le vent la roule avec leur tourbillon!

Prophète! Si ta main me sauve
De ces impurs démons des soirs,
J’irai prosterner mon front chauve
Devant tes sacrés encensoirs!
Fais que sur ces portes fidèles
Meure leur souffle d’étincelles,
Et qu’en vain l’ongle de leurs ailes
Grince et crie à ces vitraux noirs!

Ils sont passés! – Leur cohorte
S’envole et fuit, et leurs pieds
Cessent de battre ma porte
De leurs coups multipliés.
L’air est plein d’un bruit de chaînes,
Et dans les forêts prochaines
Frissonnent tous les grands chênes,
Sous leur vol de feu pliés!

De leurs ailes lointaines
Le battement décroît.
Si confus dans les plaines,
Si faible, que l’on croit
Ouïr la sauterelle
Crier d’une voix grêle
Ou pétiller la grêle
Sur le plomb d’un vieux toit.

D’étranges syllabes
Nous viennent encor.
Ainsi, des Arabes
Quand sonne le cor,
Un chant sur la grève
Par instants s’élève,
Et l’enfant qui rêve
Fait des rêves d’or.

Les Djinns funèbres,
Fils du trépas,
Dans les ténèbres
Pressent leur pas;
Leur essaim gronde;
Ainsi, profonde,
Murmure une onde
Qu’on ne voit pas.

Ce bruit vague
Qui s’endort,
C’est la vague
Sur le bord;
C’est la plainte
Presque éteinte
D’une sainte
Pour un mort.

On doute
La nuit…
J’écoute: –
Tout fuit,
Tout passe;
L’espace
Efface
Le bruit.

Victor Hugo

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Amour heureux

Rien n’est jamais acquis à l’homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d’une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce

Aragon

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Enivrez vous

Il faut être toujours ivre. Tout est là : c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.

Mais de quoi? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise, Mais enivrez-vous, Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé , dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est; et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront : « Il est l’heure de s’enivrer! Pour n’être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous; Enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. »

Charles Baudelaire

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De la connaissance de soi

Un homme dit : » Parle-nous de la Connaissance de soi »
. Il répondit:
 » Vos coeurs connaissent en silence les secrets des jours et des nuits.
 Mais vos oreilles se languissent d’entendre la voix de la connaissance en vos coeurs.
 Vous voudriez savoir avec des mots ce que vous avez toujours su en pensée.
 Vous voudriez toucher du doigt le corps nu de vos rêves.

Et il est bon qu’il en soit ainsi.
La source secrète de votre âme doit jaillir et couler en chuchotant vers la mer,
Et le trésor de vos abysses infinis se révéler à vos yeux.
Mais qu’il n’y ait point de balance pour peser votre trésor inconnu,
Et ne sondez pas les profondeurs de votre connaissance avec tige ou jauge,
Car le soi est une mer sans limites ni mesures.

Ne dites pas: « J’ai trouvé la vérité », mais plutôt: « J’ai trouvé une vérité ». 
Ne dites pas: « J’ai trouvé le chemin de l’âme ». Dites plutôt: « J’ai rencontre l’âme marchant sur mon chemin ».
 Car l’âme marche sur tous les chemins.
 L’âme ne marche pas sur une ligne de crête, pas plus qu’elle ne croît tel un roseau .
L’âme se déploie, comme un lotus aux pétales innombrables.

Khalil Gibran (Le prophète)

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