Depuis que j’ai compris qu’être optimiste est un combat et que l’on peut être critiqué pour cela, je suis ravi de l’être. Ni l’optimisme, ni le pessimisme ne sont des savoirs. On ne sait rien de plus quand on est optimiste que lorsqu’on est pessimiste. Ce sont des attitudes face à un même diagnostic : la vie est difficile, pleine de douleurs, finit mal et la plupart des êtres humains sont trompeurs. Je vois, dans l’optimisme, la volonté de ne pas se résoudre à la laideur du monde, de ne pas vouloir être désenchanté. Il faut fuir l’indifférence et la lassitude. L’optimiste fait travailler son imagination puisqu’il sollicite le réel beaucoup plus que le pessimiste. Mon optimisme fait partie de mon humanisme.
Eric Emmanuel Schmidt